le manteau Capuccino

C’est un fait, la pièce que je préfère coudre, c’est sans conteste les manteaux. Ils concentrent une quantité de contraintes esthétiques et pratiques qui  mettent mon cerveau en ébullition  à chaque fois que je me lance dans un “projet manteau”.

Le choix de la matière en fonction de la saison, de la couleur qui se doit d’être passe partout afin d’être facilement raccord avec les autres vêtements de la garde-robe, et donner aussi la possibilité d’être porté 2 saisons (voire plus si affinités) sans lassitude, les petits détails techniques (fermeture à glissière) et esthétiques (plis, pattes de boutonnage et martingale qui permettent de mettre en scène de jolis boutons), le travail de la doublure pour que l’envers soit aussi joli que l’endroit, bref, tout dans la réalisation d’un manteau me fait kiffer (;-)) bien que cela prenne un temps certain…

Le premier manteau que j’ai cousu, c’était le fabuleux Céphée issu du tome enfants des Grains de Couture (Clic to remember), suivi de très près par le non moins merveilleux Agatha de Papillon&Mandarine (Clic to remember again :-)). Ces 2 modèles font encore à juste titre les riches heures de la blogosphère et j’y suis souvent revenue (par exemple ici, là ou encore là). Au fil du temps, les contraintes évoquées plus haut (et le goût du risque :-D) m’ont poussée  à modifier de plus en plus les patrons. ça devenait un vrai chantier à chaque fois. Pour faire plus, Il ne manquait plus, finalement qu’à tracer moi-même “le” manteau de mes rêves … Et aujourd’hui, c’est chose faite !

Manteau façon “duffle-coat”, patron maison, taille 6 ans pour réchauffer une poulette de 5 ans et demi. Lainage chocolat (Tissu Myrtilles Trégueux, hiver 2014). Doublure en Bye-Bye Birdie Moutarde (Atelier Brunette) et polyester moutarde, passepoil maison en Liberty d’Anjo Capuccino (d’où le titre de l’article, si jamais vous vous posiez la question :-)), triplure en ouatine. Boutons et fermeture à glissière (Tissus Paulo), et pattes de boutonnage coupées dans du simili-cuir caramel (d’origine inconnue !).

Zoom sur quelques détails de la chose …

C’est une base trapèze, agrémentée de découpes géométriques, sur un schéma que vous avez déjà pu découvrir ici, mais qui me semblait bien adapté pour un manteau. Ces découpes permettent d’insérer des poches (“Mais pourquoi t’as pas mis de poches ?” me demande tous les matins ma blondinette, lorsqu’elle enfile son manteau de 7 heures, le message est passé :-)) et d’un col officier. Il se ferme à l’aide d’une fermeture à glissière, protégée sur toute sa longueur par une patte elle-même retenue par des pattes à boutonner (et là, on perd des points en praticité, même si je trouve l’esthétique satisfaisante … Il faudra que je réfléchisse encore un peu à cela). J’ai aussi ajouté des pattes de boutonnage sur chaque manche.

Côté pile, j’ai prévu une parementure sur tout le pourtour du manteau, séparé de la doublure par un passepoil. La doublure des manches est en polyester de doublure, bien glissant pour enfiler les manches sans problème. Je n’ai pas omis de glisser la petite boucle qui permet d’accrocher le manteau. Enfin, le manteau est triplé de ouatine, pour le rendre bien chaud.

Ce manteau me satisfait dans son allure générale, cette forme me trottant dans la tête depuis un petit moment. J’ai juste une réserve sur les manches qui me semblent pouvoir être nettement améliorées. L’embu était nettement trop important et j’ai eu du mal à le résorber et il me semble que les emmanchures en ont pâti. A revoir donc …

En tout cas, ce soucis de manche ne perturbe nullement ma fille qui n’envisage même plus de porter un autre manteau pour aller à l’école. Quand on sait qu’il fait en ce moment une quinzaine de degrés dans la journée, je me demande bien avec quoi elle s’habillera au cœur de l’hiver! A noter également que c’est elle qui a choisi ce lainage à la belle couleur de chocolat, tandis que sa sœur optait pour un lainage moutarde à carreaux (celui de ce manteau).

Je tiens aussi à vous remercier chaleureusement pour tous les gentils petits mots laissés au fil des billets de ce blog. Le temps me manque malheureusement pour répondre à tous à chaque fois et j’en suis terriblement navrée. Sachez toutefois qu’ils sont tous lus avec plaisir et attention, et surtout, qu’ils sont appréciés à leur juste valeur.

A bientôt !