Les tops en “Fitz”…

…Ou coup double pour le JRAM.

Soyons claire : je n’ai en tout et pour tout qu’un seul et unique livre de patron pour femmes. Il s’agit de Ma Petite Garde Robe (175-fr chez les JCA). Je couds peu pour moi, mais peut-être que c’est parce que je n’ai qu’un livre  (La bonne vieille histoire de l’œuf de la poule ! ;-))…En tous cas, c’est la raison pour laquelle ce que vous allez voir aujourd’hui vient aussi de ce livre.

Soyons claire une seconde fois : Lorsque j’ai cousu le manteau Céphée de ma petite fille en jaune, je suis tombé totalement “in love” du Liberty Fitzgerald gris. J’avais pensé continuer sa garde-robe avec ce Liberty, mais l’égoïsme a pris le dessus : J’ai planqué le coupon, faisant mine de l’avoir oublié, et j’ai cousu dans d’autres tissus (Il faut dire aussi, pour ma défense que j’ai eu du mal à trouver des tissus bien assortis). Hé hé … Quel machiavélisme ! A l’approche du défi “bretelles” lancé par le blog collectif JRAM, je l’ai “retrouvé” (tiens mais qu’est-ce que tu fais là, toi ? ;-D), et je l’ai utilisé POUR MOI !

Caraco à bretelles nouées

Modèle C de ma Petite Garde-Robe. Taille 38. Liberty Fitzgerald Gris (Cousette Market) et Lin Chintz gris ardoise (l’Ouvrage des Dames).

Quand j’ai lu :”Bretelles” dans le sujet du JRAM de juin, ce modèle s’est tout de suite imposé à moi. J’en avait déjà fait un l’année dernière, j’en était contente, et je trouve que pour le coup, il colle bien au sujet…

J’ai fait sauter le volant pour le remplacer par un parement d’ourlet en lin chintz, et les bretelles de nouent des 2 côtés : J’ai fait passer un lien en Liberty dans la coulisse, qui vient se nouer avec le biais en lin du devant.

Tunique à bretelles et encolure carrée

Modèle basé sur le “S” de Ma Petite Garde-Robe. Liberty Fitzgerald gris (Cousette Market) et lin chintz Ardoise (L’Ouvrage des Dames).

Une idée qui trottait dans ma tête depuis… au moins Noël. “Bidouiller” un haut   avec une encolure contrastée … Et puis carrée si possible … La “S” paraissait assez bien indiquée pour ça, j’ai donc fixé la photo, plusieurs heures par jours, et détaillé les plans de coupe et schéma de montage plusieurs heures par jours aussi (comment ça, c’est impossible ?!). Puis j’ai fini par me lancer, pour obtenir ceci.

Malgré ce surcroît d’anticipation, la réalisation fut un tout petit peu laborieuse. Et du coup, les finitions ne sont pas au top :-(

Ici j’ai monté les empiècements devant et dos comme décrit dans le bouquin, puis j’ai rajouté les bretelles conçues comme des manches très
courtes et non froncées (puisque les manches raglans sont normalement froncées au niveau de l’encolure dans ce modèle). J’ai bien conscience
que ce que je raconte ne doit pas être très clair surtout si vous n’avez pas le bouquin sous les yeux. J’aurais du plutôt faire une
encolure carrée “doublée”, puis monter les devant et dos ensuite. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois (je garde ça dans un coin). Comme
quoi entre un scénario théorique, et la concrétisation, il y a parfois -souvent – un monde. D’autant que sans mannequin, bonjour les multiples
essayages pour ajuster tout ça ! Quoiqu’il en soit, ça a tout de même de l’extérieur, la tête que je voulais.

Tout à l’heure, j’ai feuilleté (mais n’ai pas acheté !!!) quelques livres de patrons japonais. Et il me semble que dans “Elégance et Sobriété’” ou bien “Tuniques, Robes, etc … “ il y a un modèle qui s’approche assez de ça …

Défilé

Bizarrement, je met beaucoup moins de photos de moi que de mes filles !

Moyens techniques :

Petit aparté pour vous présenter 3 outils sans lesquels ce post, surtout sa première partie n’aurait pas pu voir le jour. Ceux qui connaissent le Caraco C de ma petite garde robe savent qu’il demande une bonne quantité de biais à poser à cheval. Argh, pfff, oh la la … tout ça, quoi.

Heureusement voici le trio magique pour s’en tirer honorablement :

1 -Le Retourne Biais

Cet outil permet de confectionner son propre biais, assez rapidement et en se brûlant moins les doigts. On découpe une bande dans le biais de la largeur souhaitée en incluant les 2 rabats (il existe différents formats de ce petit appareil). On fait rentrer la bande de tissu par une extrémité et on l’attend (de pied ferme) de l’autre côté avec le fer chaud. On épingle l’extrémité du biais sur la table à repasser et on fait glisser le retourne biais tout en repassant le long de la bande de biais, qui prend miraculeusement sa forme de biais.

2 – Le Retourne biais, non je ne yoyotte pas, c’est bien le terme.

Avec ce petit outil, dont j’ai découvert l’existence dans le livre “Grains de Couture” d’Ivanne on peut confectionner des mètres, que dis-je des kilomètres de liens sans peine. On découpe la bande de tissu et on la plie en 2 endroit contre endroit, on la coud dans le sens de la longueur, puis on passe le retourne biais dans le tube ainsi obtenu. On “ferre” l’extrémité du tube avec le petit crochet que vous voyez-là, au bout et on tire. Miracle ! Le ruban se retourne en 2 temps 3 mouvements. J’adore, je vais mettre des petits rubans partout !

3 – Le retourne-biais, non, le pied spécial biais.

Cette chose-là permet de coudre le biais à cheval sur le tissu en une passe, en prenant bien le tissu, avec la couture bien au bord du biais, et les 2 côtés du biais pris. Moi j’en redemande. Malheureusement, ça ne fonctionne pas dans les courbes aigües, et mon problème avec Agatha n’est pas résolu …

 Peut-être que vous connaissiez déjà toutes ces petites aides à la couture, mais au cas où, je partage, car moi ça me facilite bien la vie !

Sur ces bons conseils, un défi “Goutte d’eau” m’attend !

A bientôt !